Le transport est l’activité dont l’impact environnemental est le plus élevé en termes d’empreinte carbone des destinations participant au projet européen Greentour

Il représente entre 60% et 96% de l'impact total

En termes d'impact environnemental global, Lloret de Mar se situe dans la moyenne des destinations participant au projet

L’hôtel Samba de Lloret de Mar, pionnier dans l’utilisation de l’eau recyclée, a accueilli la cérémonie de clôture et la présentation de l’extrapolation des résultats du projet européen Greentour.

Ce projet a développé un outil d’évaluation environnementale pour les établissements d’hébergement, les restaurants et les activités de loisirs afin d’obtenir un écolabel. Cet écolabel comporte un code QR qui donne accès à un résumé de l’impact environnemental de l’établissement dans 9 catégories (AP : Acidification terrestre et d’eau douce ; CC : Changement climatique ; FEP : Eutrophisation d’eau douce ; MEP : Eutrophisation marine ; ODP : Appauvrissement de la couche d’ozone ; POF : Formation photochimique d’ozone – santé humaine ; FRD : Utilisation des ressources, vecteurs d’énergie ; RI : Respiration inorganique et WDP : Rareté de l’eau). Dans le cas de Lloret de Mar, 19 établissements ont participé, dont 63% étaient des établissements d’hébergement, 21% des établissements de restauration et 16% des activités.

Elizabeth Keegan, directrice de Lloret Turisme, explique que “le projet Greentour a calculé pour la première fois l’impact environnemental global d’une destination touristique en extrapolant les données saisies par les établissements des municipalités et territoires participants, auxquelles s’ajoutent l’impact du voyage des touristes vers la destination et le traitement des déchets générés pendant leur séjour”. Rias Baixas, Guimaraes (Portugal), Camino Lebaniego, Massif du Sancy (France) et Lloret de Mar ont participé à ce projet.

Les résultats pour ces destinations montrent que l’impact environnemental total par touriste, en termes d’empreinte carbone, varie entre 132 kg CO2 eq. dans le Massif du Sancy, en France, et 323 kg CO2 eq. à Guimarães, au Portugal. Dans le cas de Lloret de Mar, cette valeur est de 221 kg CO2 eq.

Le transport est la catégorie dont l’empreinte carbone est la plus importante, représentant entre 60 % et 96 % de l’impact total, selon le cas particulier de chaque destination. Les territoires où les touristes arrivent principalement par avion ont un impact environnemental global beaucoup plus élevé.

Après le transport, l’activité ayant le plus d’impact dans toutes les destinations est la restauration (aliments et boissons), qui varie entre 26% de l’impact total dans le cas de Lloret de Mar et 14% dans le cas du Massif du Sancy. La troisième source en termes d’empreinte carbone est l’hébergement, dont la contribution se situe entre 14% de l’impact global dans le cas de Lloret de Mar et 1% dans le cas de Guimarães. Le secteur des loisirs contribue pour moins de 7 % à l’impact total de chaque destination analysée, tandis que la gestion des déchets générés par les touristes représente moins de 2 %.

Si l’on ne prend en compte que l’impact de l’hébergement, de la restauration et des loisirs des touristes, sans considérer le transport, le projet GREENTOUR a obtenu une valeur moyenne de 25,2 kg de CO2 eq. par touriste. Dans le cas particulier de Lloret de Mar, cette valeur est inférieure à la moyenne de 23 kg d’éq. CO2 par touriste.

Jordi Sais, conseiller municipal chargé du tourisme, a déclaré : “Pour Lloret Turisme, la participation à ce projet nous a permis de prendre part pour la première fois à un projet européen et d’intégrer un outil stratégique qui nous fournit des données sur l’impact environnemental dont nous ne disposions pas jusqu’à présent et qui représente un pas important vers un modèle de tourisme plus durable et plus responsable. En outre, cet outil fournit des informations précieuses aux établissements touristiques et aux différentes sections du conseil municipal afin qu’ils puissent orienter leur stratégie de réduction de l’impact sur l’environnement de manière efficace. Il s’agit donc d’un projet de collaboration public-privé réussi qui profite à l’ensemble de la destination”.

Bien que le projet soit terminé, son héritage perdure et les partenaires du consortium travaillent à la diffusion des outils et des résultats obtenus en vue de leur mise en œuvre dans le secteur du tourisme. Greentour démontre que, grâce à la collaboration entre différentes entités et différents pays, il est possible de développer des projets ambitieux et efficaces pour relever les défis environnementaux du secteur du tourisme et promouvoir sa transformation en incorporant des pratiques plus durables.

Le projet Greentour est un projet européen financé par le programme Interreg Sudoe d’une durée de 28 mois (du 1er novembre 2020 au 28 février 2023) et d’un budget de 1 171 998,68 €. Le consortium est composé de 9 partenaires et de 20 partenaires associés en Espagne, en France, au Portugal et en Andorre.

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